En 2020, les rues se sont vidées pour cause de virus ; en 2019, ces mêmes rues furent animées et le pavé battu. Le jaune était en passe de détrôner le rouge…
Car après le souvenir plutôt amer de Mai 68, qui fut à l’honneur en 2018, il était déjà pas évident de retrouver le goût de la fête, de la pêche ou de la banane, de la lutte aussi, tant il devenait difficile de manifester, y compris dans les nations officiellement démocratiques. Au printemps 2020, la catastrophe sanitaire a encore davantage redistribué les cartes politiques et sociales. Bandanas et voiles étaient interdits ou mal vus dans l’espace public, désormais le port du masque est en train de devenir obligatoire pour tout le monde. De quoi perdre définitivement la tête! Corona ou pas, il faudra ne pas oublier de rester debout, pour ne pas vivre à genoux.
Document complet: De la faim du tourisme à la fin du voyage